Encore une semaine de passée. Je pense que cette fois, je vais me garder l'argent ramassé au jeu : si on doit aller faire un tour toi et moi, ça servira peut-être.
Oui, j'ai pris ma décision mon chien. On va aller à l'usine, et selon ce que je trouverai là-bas, il est possible que ça nous mène beaucoup plus loin. Après tout, c'est pas des trous de mémoire qu'il me faut combler, c'est des ravins...
Alors quelques provisions d'argent ne seront peut-être pas de trop.
Bwouf ?
Oui, des provisions de maïs aussi. C'est marrant, t'es le premier clébard au monde à aimer autant le pop-corn à mon avis.
Allez, fais tes adieux, on reviendra plus ici.
Bob fait sortir son chien, rapproche les quelques affaires (matelas, bouts des planches qui condamnaient les fenêtres, restes de la porte arrachée de ses gonds...) qui restaient dans le squat, et gratte une allumette. Il la jette ensuite sur les quelques détritus en papier posés sur le tas, qui se mettent immédiatement à flamber. Le bois, sec, prend très rapidement, et en quelques minutes d'épaisses flammes jaunes recouvrent intégralement les immondices, répandant une lourde fumée noire à l'odeur âcre.
Bob et Hadès quittent ensuite leur ancien sanctuaire et se dirigent, d'un pas résolu pour l'un et la truffe au sol pour l'autre, vers l'usine désaffectée.
[suite dans "Usine désaffectée - repère des rebelles : arrière du bâtiment"]