Aventures de Yami et Messara

Ah mais nan, c'est fini les gens qui s'incrustent, l'autre Rause était déjà bien trop suffisant! N'empêche que là, débarrasser Messara de cette fille pour le moins contraignante permettrait sûrement à Yoru de se racheter aux yeux de son partenaire. C'était loin d'être négligeable. En fait, le jeunot n'avait pas trop compris ce qu'avait dit son collègue qui avait bâclé la prononciation, mais au vu du ton sur lequel il a dit ça, il comprit immédiatement quand même. Et pour Yoru aussi, pas question de se contenir. Et c'est en évacuant toute sa colère sur la pauvre fillette qu'il grogna à son tour, comme il ne l'avait sans doute jamais fait :

"Bon, c'est pas le moment, hein! Et on s'connait pas, ok? Lui, c'est Messara, pas Citrouille ou je-ne-sais-quoi, tu te trompes, donc tu déguerpis et en vitesse! On a d'autres chats à fouetter, pigé?!"

En colère, Yoru. Cela avait sûrement choqué Messara, car Yoru se montrait rarement dans ces états-là, pour sa propre sécurité, à cause de son pouvoir qui, lorsque l'adolescent était dans un état émotionnel très avancé, devenait très contraignant. Mais il est tellement utile, ce pouvoir, pour le jeune Yoru, que c'est largement excusable.

La gamine aurait pu être adorable. Elle avait de grands yeux verts, un beau visages fin, mais avec de bonnes joues. Une longue chevelure brune, aussi. Elle devait avoir... Allez... huit-dix ans, environ. Elle aurait pu être une petite fille sage, mais non. C'aurait été trop lui demander.
Anita, pas déstabilisée du tout, avait fixé le pauvre Yami avec un regard noir bien sombre. Ce même regard, Messara l'avait en fixant l'espèce de truc rose accroché au bout de son bras (je crois qu'on appelle ça un enfant). Il recommença à agiter son pauvre bras fatigué, comme pour rappeler que Yami avait aimablement demandé à ce qu'on le libère. La petite répondit, en criant bien fort pour bien se faire entendre par tous les gens qui passaient:

"- Naaan c'est pas vrai ! C'est mon Cyril à moi ! Mon mien ! Et vous allez me le rendre !"

Gros soupir Messara, vague agitation de bras, mais sans force.

"- Je parie tous mes dollars que c'est la fille du Pénible. Yami, tu peux pas l'envoyer sur le toit, elle aussi ? Raaah... Mais lâche-moi, sale vermine !"

Les paroles étaient d'abord adressées à Yami, mais avaient fini par être envoyées à la gamine qui se faisait de plus en plus lourde et que mon mien ne pourrait porter trop longtemps. Des yeux, il cherchait un second adjuvant qui puisse l'aider dans sa quête de paix et de liberté...

Yoru, vraiment à bout de nerfs, se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire. Et il était obligé d'amener ça là, le Messara?! Décidément, il est pas dégourdi... Enfin bref, Yoru, dans un énorme élan de générosité, continua à jurer.

"Quand on te dit tu dégages, tu dégages! On doit te le dire en quelle langue?! DU BA-LAI!"

Se rendant compte qu'il s'énervait beaucoup trop, essaya de se calmer en respirant à pleins poumons. Les autres devaient certainement se demander ce qu'il faisait, mais l'avis des autres, il n'en a rien à faire. Tout ce qui importe, c'est de ne pas trop s'énerver, car, oui, c'est dangereux...
Mais il était déjà trop tard, et l'adolescent s'en rendit vite compte, malgré lui. Attrapant vivement la fillette, il commença aussitôt à se téléporter un peu partout contre son gré. La fillette, elle, devait certainement le prendre pour un fou, mais c'était pas grave. Yoru lisait dans les yeux d'Anita une sorte de sommeil, comme si elle allait...s'évanouir! Ah, mais c'est génial, ça! Mais Yoru, se calmant, arrêta lentement les téléportations en chaîne, tout en débutant une autre série, celle-ci voulue, dans l'espoir que l'autre gamine s'évanouisse. Un peu cruel, comme méthode, mais Yoru s'en foutait royalement.

La petite évanouie, Yoru rejoignit Messara devant le bureau de la directrice. Il mit au moins cinq minutes à le retrouver, ces téléportations l'ayant emmené assez loin. Arrivant devant son collègue, il lui fit avec un sourire ravageur : "C'est bon, je maîtrise, elle reviendra pas de sitôt..."

Enfin, espérons-le! Au pire, elle avait un peu de chemin à faire, donc cela devrait aller...

*...Je ne m'énerve pas plus... Je me calme... Je ne frappe personne... De toutes façons j'ai pas l'habitude de frapper les gens... Mais là, franchement...!*

Légèrement mécontent, si je puis dire, Messara avait croisé ses bras à nouveau libre et commençait à ronchonner dans son duvet. Les téléportations soudaines de Yami commençaient à lui courir sur le haricot. Ca serait trop demander que de prévenir avant de disparaître d'un coup ? Parce que là, il avait l'air malin, mon Messara. Quelques filles venaient de passer en gloussant. Mon voleur n'était pas susceptible. Il ne voulut pas comprendre que les demoiselles riaient de sa jolie situation.
Aussi mon p'tit algérien commençait à tourner en rond, grommelant de façon de moins en moins audible et compréhensible. Il passa de boborgonymes à silence de carpe (j'avais juste envie d'écrire "boborgonyme", en fait). Mentalement, il recommençait un discours sur les jeunes américains de nos jours, mal élevés et même pas capables de parler poliement à quelqu'un quand ils savent négocier les bottes de Travia à un marchand nain dans leur foutu jeu Mediemal30. D'ailleurs, vous avez remarqué cette nouvelle tendance chez les jeunes que de devenir accros aux forces du mal, pour avoir l'air méchant, gothique, tout l'tralala ? Si c'est que pour avoir l'air, ça va. Mais c'est quand même pas très moral. Et puis, mon Messa, c'est le genre de trucs qu'il ne comprend pas...
En même temps, il ne comprenait pas grand-chose à sa situation. Ca prenait donc tant de temps que d'envoyer une môme sur un toit ? Surtout qu'elle, elle serait plus facile à resdescendre que le grand benet... Mais là, ça commençait à faire un bout de temps et... Pourvu que l'autre ne soit pas tombé du toit ! Mon mien commençait à s'inquièter. Au fond, il n'était pas bien méchant, ce pauvre jeune... On ne pouvait pas lui en vouloir... Et au moment ou Messara allait lui pardonner d'avoir dit qu'il vivait dans des cartons, le dénommé Yami ramena sa fraise. Un sourire de soulagement éclaira alors le visage de mon mien... Avant qu'il se rappelle que l'autre était parti sans lui dire un mot.

"- Merci... Mais la prochaine fois, sois gentils, préviens-moi avant de te téléporter... Bon, allons-y, maintenant qu'il n'y a plus personne pour nous casser les pieds !"

Sur ce, il se tourna vers la porte du bureau de Mirage, et toqua trois fois, très poliement. Pour une fois qu'il n'entrait pas chez quelqu'un par effraction...

Shock arrive en face du bureau de Mirage et voit deux jeune hommes qui attendent de pouvoir y entrer, il les interpelle alors :

"Oh, ! Bonjour messieurs, puis-je vous aider à quelque chose ? Ou plutôt pensez-vous que je puisse vous aider étant donné que je ne peux rien pour vous puisque je ne suis pas encore assez informé sur cette académie pour vous être d'un très grand service, sauf peur-être pour vous indiquer la sortie, mais je doute que ce soit là quelque chose que vous ignorez car l'entrée et la sortie sont une seule et même porte. Passionante réflexion !"

"Eh ! J'ai l'impression d'en avoir déjà vu un quelque part, quelqu'un qui avait fui l'académie et qui, je crois, avait tenté (ou même réussi) de voler des documents dans la salle où il attend d'entrer en ce moment même."

[Suite du Topic devant mon bureau!]

» Messara (Altan Procyon)
» Yoru Kurenai, a.k.a. Yami
» Appartement officiellement inhabité (Squatté par Yami)